Léa Linster

1720

Quelle évolution et surtout quelle maîtrise de ce jeune chef qu’est Louis Linster. Pour preuve ces noix de Saint-Jacques caramélisées à l'unilatéral au grill japonais dont la cuisson, presque crue à sa base, atteint la quintessence du goût caramélisé en son sommet. La sauce est suave, profonde et corsée tout en restant légère et délicate. Un plat d’une grande réussite tout comme le chevreuil et sa sauce roannaise tout en finesse. On en retrouve ici la quintessencie avec du vrai bon goût de gibier sans être trop prégnant. La cuisson et l’assaisonnement sont au cordeau tandis que la sauce au vin liée au foie gras renferme plus de finesse que de puissance. L'équilibre entre goût giboyeux, rondeur de la sauce et acidité avec même une pointe astringente d'argousier en fait une assiette coup de cœur venant encore une fois titiller nos émotions. De l’ado passionné au chef confirmé qui a atteint la maturité, nous sommes convaincus que l’histoire ne s’arrêtera pas là ! Avec un demi-point de plus et une quatrième toque, le restaurant se voit propulsé dans le top 5 des meilleures tables du pays. Voilà qui nous conforte encore un peu plus à adouber Louis au titre de « Chef de l’Année 2024 ».