Est-il encore besoin de présenter ce couple mythique de la gastronomie transalpine? Dans le rôle de Roméo aux fourneaux, on retrouve Illario et dans celui de Juliette au jardin, Simonetta veille au grain. Dans les assiettes, un premier acte nous régale de gambero rosso d’une qualité extrême et relevées d’une onctueuse préparation aux amandes et bergamote dont les notes douces-amères opèrent un mariage harmonieux. Une très graphique fleur de courgette fait alors son apparition, avec sa farce faite d’un soyeux mélange de ricotta et burrata, tout en contraste avec la sucrosité et la puissance de quelques petits pois du jardin de la nonna! Pour le troisième acte, un pigeon à la cuisson parfaite fond en bouche et croustille sur les bords relevés de son jus réduit aux cerises. Et voilà qu’avant que le rideau ne tombe, surgis sa majesté gelato de câpres et caramel salé. L’émotion est tangible tellement les saveurs sont intenses, puis viennent les notes acidulées pour qu’enfin, les notes salées du caramel se mélangent dans une explosion des saveurs. L’exemple même de la grandeur dans la simplicité. Les perdreaux ne sont peut-être plus de l’année mais on espère encore longtemps les garder. Un titre d’Hôtesse de l’Année largement mérité vient couronner la carrière de Simonetta Mosconi !