Un repas chez Fani, c’est un voyage qui réveille tous nos sens. De la soupe transparente très surprenante ou des trompe palais originaux comme cette aubergine cuite 12 heures durant, on ne peut passer sous silence les 25 nuances de vert accompagnant élégamment le wagyu et chantant brillamment l’été. On ne peut non plus taire ce fabuleux croque-monsieur au généreux tartare de langoustines lié à la mayonnaise de morue et relevé de caviar osciètre qui se déguste régressivement avec les doigts. Si les tagliatelles au beurre double et à la truffe blanche restent incontournables, le hamburger de pigeon, incroyable plat d’une audace et d’une puissance folle, reste mémorable. Quant aux desserts, ils ont aussi marqué les esprits avec la barbe-à-papa, sa glace aux olives et orange - extraordinaire - ou pistache et truffe, un mélange inédit qui excite les papilles. La chaleur de l’accueil et le souci du détail apportés par l’équipe de salle sous la houlette de la discrète Simona Fani et de son joyeux maître d’hôtel Alexandre Gerard, ajoutent encore à l’expérience. Roberto Fani démontre encore une fois l’excellence de sa cuisine et mérite amplement son titre de ‘Chef de l’Année’ 2023.